vendredi 8 février 2013

Pessoa


Nous sommes condamnés par nature au reflet !


Je ferai peut-être un jour un poème à moi,
un poème bien à moi, où faire aller mon être,
où dire ce que je sens et ce que je suis,
le dire sans penser, sans feindre et sans vouloir,

comme un vrai lieu, celui où vraiment je me trouve,
où l'on pourrait me voir tel que vraiment je suis.
Ah, mais qui est capable d'être celui qu'il est ?
Qui est celui qu'il est ? Qui ?... Ombres de nous-mêmes,

Written on the Wind de Douglas Sirk

nous sommes condamnés par nature au reflet.
Mais au reflet, branches irréelles de quoi ?
Peut-être du vent seul qui nous ferme et nous ouvre

  Pessoa, Cancioneiro.

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