jeudi 7 février 2013

André Frénaud

Le Miroir ou la part sensible du monde !



Maris aveugles d'Eic Von Stroheim, image que je dois au cinéphile Florian Poinot.

   Noircissant parmi les pierres, étirait la rivière sa langue torse qu'un déboulement au soir venait laper... Moutonnement grenu des bêtes ou le frais de la réalité de dessous la terre, je ne savais.
   Au jour, entre les branches strictement véhémentes, la lumière et l'ombre des pins se rapprochaient pour construire, sans trembler qu'avec noblesse, un miroir, oui... comme une vitre réfléchissante où pût apparaître le vrai monde, la face bleue de l'ange.

André Frénaud,  "Passage de la visitation" (extrait)

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