mardi 26 février 2013

Vladimir Maïakovski



Maïakovski et les anges....le poète sur un

nuage !



Je dépose sur un nuage

la charge

de mes affaires

et de mon corps fatigué.

Endroit propice où je n’étais jamais venu avant.


J’examine les lieux.

ainsi
ce poli bien léché,

c’est donc cela le ciel que l’on nous vante


Arizona Dream d' Emir KUSTURICA


Nous verrons, nous verrons !


Ça étincelle,

ça scintille,

ça brille

et

cela bruit —

un nuage

ou bien

des esprits

qui glissent sans bruit.


« Si une belle jure un amour fidèle… »


Ici,

au firmament du ciel,

entendre la musique de Verdi ?

Par le jour d’un nuage,

je jette un œil —

les anges chantent.

Les anges vivent dignes,

fort dignes.


L’un d’eux se détache

et rompt aimablement

son silence somnolent :

« Alors,

Vladimir Vladimirovitch,

l’infini vous plaît-il ? »

Et moi de répondre aussi aimablement :

« Charmant, cet infini.

C’est un ravissement ! »


Vladimir Maïakovski, À pleine voix

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